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Saoudienne cherche emploi qui ne nécessite pas le permis de conduire…

  • Anna Roussel
  • May 24, 2017
  • 2 min read



L’Arabie Saoudite est aujourd’hui le seul pays dans lequel il est encore interdit aux femmes de conduire. Ce n’est qu’un exemple de nombreux droits dont elles sont privées, étant considérées toute leur vie comme mineurs, sous la tutelle d’un père, d’un frère ou d’un mari. Les lois du pays sont principalement issues de la charia, une loi islamique issue du Coran. En Arabie Saoudite, elle est interprétée de telle façon que les femmes sont vues comme des enfants et qu’elles sont par exemple obligées de porter le niqab dès qu’elles sortent dans la rue.


En 2015, elles ont néanmoins obtenu un droit symbole d’indépendance : celui de voter. Les Saoudiennes ont pu voter et être éligibles lors des élections municipales qui ont eu lieu il y a deux ans. Cependant, malgré les nouvelles lois, il en faut plus pour changer les mentalités. Beaucoup de femmes n’ont pas pu voter par crainte des réactions de leurs « tuteurs » qui sont légalement presque tout-puissants. On peut tout de même compter neuf municipalités à présent dirigées par des femmes, entourées par des hommes, car ils sont les seuls autorisés à assurer la plupart des autres fonctions.


Un autre facteur pourrait éventuellement faire évoluer la condition de la femme en Arabie Saoudite. En effet, depuis 2011 et la chute du prix du baril de pétrole (principale ressource du pays), le royaume connaît une crise économique. De plus en plus de familles ont maintenant besoin de deux salaires, ce qui pousse certains tuteurs à autoriser leurs épouses à travailler. Le gouvernement annonce vouloir donner un rôle plus important aux femmes dans l’économie du pays. Cela pourrait être bénéfique pour le royaume d’autant plus qu’aujourd’hui, les Saoudiennes représentent 60% des diplômés d’université mais uniquement 25% des actifs. Malgré cette volonté affichée, elle est dérisoire car le prince-héritier ne souhaite en réalité augmenter que de quelques milliers le nombre de salariées en Arabie Saoudite.


Pourtant, le mot « businesswoman » existe en Arabie Saoudite. Certaines femmes ont réussi à s’émanciper grâce au travail. Parmi elles, on trouve Sarah AL-Ayed, fondatrice d’un important service de communication. Elle sillonne à présent le royaume pour encourager les jeunes saoudiennes à travailler, persuadée que c’est le seul moyen pour les femmes d’acquérir leur indépendance. Un petit nombre d’hommes a été convaincu par ces histoires (qui restent anecdotiques) de femmes qui ont réussi dans ce monde masculin et repense aujourd’hui au rôle des Saoudiennes dans la société.


Toutefois, tous ces petits pas en avant sont loin de suffire à changer les mentalités d’un royaume entier. Le nombre restreint de businesswoman saoudiennes sert surtout de vitrine pour montrer une Arabie Saoudite moderne. De même que l’élection du pays à la commission des droits des femmes à l’ONU en avril sert plus pour l’image que pour les actes. Ce dernier événement a d’ailleurs indigné les Saoudiennes qui disent que c’est un moyen pour le monde entier d’ignorer le fait que leurs droits ne sont pas respectés. Les hommes restent extrêmement réticents à l’idée de libérer les femmes. Les droits de vote et de travailler pourront peut-être favoriser l’émancipation des femmes mais il faudra beaucoup plus longtemps pour qu’elles soient considérées comme les égales des hommes.

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