Connaissez-vous…
- Thaïs Furon
- Jan 17, 2018
- 2 min read
… le monstre du Loch Ness, le Yéti, le Kraken ou encore les reptiliens ? Théorie du complot, légendes, mythes, contes écrits ou oraux, allez-vous conclure immédiatement. Mais j’aimerais vous faire découvrir un domaine de recherche scientifique assez particulier.
La cryptozoologie est une science (quoique discutée) qui consiste, d’après le Larousse, en l’ « Étude scientifique d'animaux dont l'existence est contestée ». Le cryptozoologue cherche donc des animaux, appelés cryptides, dont l’existence ne peut pas être prouvée et dont la seule trace est un témoignage, des photographies contestables ou des traces génétiques atypiques. En d’autres termes, le cryptozoologue cherche à écarter les canulars, faux témoignages, mauvaises pistes ou confusions scientifiques afin de confirmer ou d’infirmer l’existence des cryptides, comme ce fameux Nessie et ses amis. Le doute est donc permis !
Je sais, ce métier est génial. Malheureusement, il n’existe ni formation, ni école, ni institut reconnu de cryptozoologie, cette science étant particulièrement contestée. La cryptozoologie a pourtant déjà démontré son utilité : elle a par exemple prouvé l’existence du gorille des montagnes, du panda géant, de l’okapi… Tandis qu’à travers l’étude de monstres mythiques, ont également été découvertes de nouvelles espèces animales insoupçonnées.
Le paradoxe de la cryptozoologie est grand : à partir du moment où la découverte d’un animal est avérée, celle-ci relève de la zoologie pure. C’est en grande partie à cause de cette particularité que la cryptozoologie est décrédibilisée dans le milieu scientifique : les cryptozoologues travaillent activement à ne plus avoir de travail… Cette science est donc condamnée à rester abstraite et légèrement « perchée », alors qu’elle se veut rigoureuse.
A la croisée de la biologie, de la zoologie et de la paléontologie, la cryptozoologie est une science étrange et un peu fantastique, souvent contestée et peu prise au sérieux. Certains peuvent y voir une vaste blague et une « fausse science » ne menant nulle part. Personnellement, je ne perds pas espoir et attends avec impatience la preuve de l’existence des licornes.
Allez, on y croit.

Thaïs Furon
Illustration par Clémence Picot
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