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La Vie des Hommes, l’Avis d’un Homme

  • Manuel Witt
  • May 1, 2018
  • 3 min read

A une heure où la crise est bel et bien humaine,

Où chaque inspiration d’air gris nous fait humer la haine,

A un jour où la vie d’un Homme ne vaut presque plus rien,

Dans un monde où l’on peut partir aussi vite que l’on vient,

Au moment où la résistance est facile à briser,

Pour l’argent, la violence, la drogue, la peur de l’étranger,

A l’ère où les humains ne veulent qu’emplir leurs yeux de larmes,

Lorsqu’ils apprennent que ceux qu’ils aiment s’écroulent sous les armes,

A l’époque où l’amour, rendu industrialisé

Se consomme aussi vite qu’une pizza surgelée,

A cette seconde où coule le sang sur le bitume,

Et jusque dans le jour scintille l’astre nocturne,

Troisième millénaire où l’on voit entrer sur la scène

Bonheur superficiel, satisfaction malsaine,

A cette heure où pourtant tout semble dériver

Personne ne semble vouloir changer sa manière d’exister.

Pourquoi rester assis quand le bonheur nous attend ??

Nous sommes les acteurs de notre propre changement !

Nous vivons une époque où l’horreur est dvenu banale

Mais l’humain oubli vite tant que lui-même n’a pas mal

Oui l’Homme est hypocrite puisqu’il cache ses problèmes

Et à force d’avoir un masque se déguise même a lui-même

C’est un juge de l’apparence dont les yeux sont des lames

Il ne regarde que l’image, ignorant jusqu’à sa propre âme

Ainsi les plus croyant s’tuent pour un dieu presque commun

Alors que dans chaque camp il demande l’amour d’son prochain

Fini les lunes de miel de notre humanité,

L’heure n’est plus destinée aux amours passionnés

Le couple est embrumé comme dirais Shakespeare,

L’amour est une fumée formée de vapeur de soupirs

Les chaines qui nous rallient se brisent les unes après les autres

Et les soudeurs s’font rares car on rejette sur eux la faute,

La vie des Hommes est rude basculant de valeur a honte

Car certains tuent leurs frères quand d’autre les racontent

Passé l’âge de fer le monde, l’humanité s’affronte

Par l’épée ou les vers, on s’en tape c’est le plus fort qui compte…

Regardez d’quoi nous avons l’air quand le ton grimpe et monte

Quand on s’cache tous derrière notre petit bouclier de fonte

On sort l’armure de colère alors qu’notre âme est pleine de honte

Comme devant notre mère quand de nos conneries elle nous gronde

On ne regarde que notre bide, naïf, croyant qu’elle ne dit rien,

On avanceras pas vite si personne ne dit « aller ! viens !»

Nous ramons dans le vide tels de forcenés galériens,

Nostalgie sur nos rides de l’époque où tout allais bien

A mais qu’attendons nous ?!

Pour défier l’époque, pour délier les codes,

En méprisant la mode, oui, en ignorant les moqueries

En revenant sur notre connerie et en s’occupant des vrais soucis

Résumé en un rap, le texte sert de sac de frappe

Espérance d’un monde meilleur où la chance s’attrape

Voilà l’avis d’un homme sur le monde contemporain

Qui veut qu’la vie des Hommes sortent enfin du souterrain

Manuel Witt

SIGNIFICATION DE L'ECRITURE DE CE POEME :

A la base, j’ai écrit la vie des Hommes sous forme de poème, comme j’avais l’habitude d’en écrire. Je l’ai écrit en Hommage à Laura, une connaissance des scouts assassinée en début d’année par un fou à la gare de Marseille. J’avais un gros poids de tristesse et de colère en moi, l’injustice de cet acte m’accablait et moi qui auparavant voyais du bon en l’Homme, je n’y voyais plus que de la haine et du mépris. Pour décharger tous mes sentiments, j’ai décidé de prendre la plume et poser sur le papier ma colère. J’ai donc écris un premier poème intitulé La vie des Hommes, l’Avis d’un Homme. Cependant, par la suite je me suis mis au rap qui rajoutait une dimension à mes textes, celle du son, donner un ton au texte pour le transmettre avec l’énergie qu’il doit dégager. J’ai donc récemment réécris ce texte La vie des Hommes dans le but d’être rapé. Voilà donc le résultat que je soumets à ce concours, puisse-t-il reconnaître la sincérité de mes mots.


Concernant mon intérêt quant à la littérature, il m’est venu très tard… Encore au collège, je détestais lire des livres. Mais en troisième, un ami m’a prêté un livre qui a vraiment changé ma manière de voir le monde. C’était Les Thanatonautes de Bernard Werber. Depuis la littérature est un centre d’intérêt particulier pour moi et j’écris aujourd’hui des poèmes et des textes de rap qui m’aident beaucoup pour exprimer mes sentiments difficiles à extérioriser.


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